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L'église

Saint-Laurent

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Saint Laurent

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L'histoire

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Saint-Laurent

Qui était Saint-Laurent ?

Saint Laurent fut l’un des plus illustres martyrs de l’Église. Ses vertus, son mérite, lui gagnèrent l’affection du Pape Sixte II, qui le choisit comme son premier diacre.

Diacre de l’Eglise de Rome, auprès du pape saint Sixte II, il a pour fonction d’être le gardien des biens de l’Eglise. Lorsqu’en 257, l’empereur Valérien prend un édit de persécution interdisant le culte chrétien, même dans les cimetières, il est arrêté en même temps que le pape et les autres diacres. Ils sont immédiatement mis à mort, mais lui est épargné dans l’espoir qu’il va livrer les trésors de l’Eglise.

 

Voyant le pape marcher à la mort, Laurent pleure. Est-il donc indigne de donner sa vie pour le Christ ? Saint Sixte le rassure, il ne tardera pas à le suivre.

 

Le préfet de Rome, à cette nouvelle, fit venir Laurent et lui demanda où étaient tous les trésors dont il avait la garde, car l’empereur en avait besoin pour l’entretien de ses troupes.

 

"J’avoue, lui répondit le diacre, que notre Église est riche et que l’empereur n’a point de trésors aussi précieux qu’elle ; je vous en ferai voir une bonne partie, donnez-moi seulement un peu de temps pour tout disposer."

 

Le préfet accorda trois jours de délai.

Pendant ce temps, Laurent parcourut toute la ville pour chercher les pauvres nourris aux dépens de l’Église ; le troisième jour, il les réunit et les montra au préfet, en lui disant :

- Voilà les trésors que je vous ai promis. J’y ajoute les perles et les pierres précieuses, ces vierges et ces veuves consacrées à Dieu ; l’Église n’a point d’autres richesses.

- Comment oses-tu me jouer, malheureux ? dit le préfet ; est-ce ainsi que tu outrages en moi le pouvoir impérial ?"

Laurent fut conduit en prison, où il guérit un aveugle et convertit l’officier de ses gardes, nommé Hippolyte. Rappelé au tribunal, il fut étendu sur un chevalet et torturé cruellement ; c’est alors qu’un soldat de la garde, nommé Romain, vit un Ange essuyer le sang et la sueur du martyr : "Vos tourments, dit Laurent au juge, sont pour moi une source de délices."

 

Le diacre fût condamné à être brûlé vif sur le gril.

 

Il a encore le sens de l’humour et un courage extraordinaire : « C’est bien grillé de ce côté, tu peux retourner », dira-t-il au bourreau.

 

Il fut l’un des martyrs les plus célèbres de la chrétienté. Au Moyen Age, avec saint Pierre et saint Paul, il était le patron de la Ville éternelle où 34 églises s’élevaient en son honneur. 84 communes françaises portent son nom.

Statue de Saint Laurent, Pixabay

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Saint Lawrence, Keeper of the Treasures google

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L'église Saint-Laurent

Image de Greg Rosenke
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L'Histoire de l'église Saint-Laurent

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L'église Saint-Laurent appartient au groupe d’églises nouvelles dûes à l’initiative pastorale de Monseigneur Villepelet, évêque de Nantes de 1936 à1966.
En 1938 avait été créée la paroisse Sainte-Jeanne d’Arc pour desservir les quartiers nouveaux établis à l’Ouest de Nantes autour de la Contrie, sur les communes de Nantes et de Saint-Herblain.


En 1959 furent établies les limites entre Sainte-Jeanne d’Arc et Saint-Laurent des Dervallières : Place Pointcarré, rue Pascal Chabas, rue Jean Ingres, chemin (depuis boulevard) des Massacres, cours de la Chézine, boulevard des Anglais.
Le partage de Saint-Laurent avait été choisi par Mgr Villepelet, qui voulait rappeler les noms d’anciennes églises de la ville de Nantes. Saint-Laurent était une paroisse située près de la Cathédrale et l’impasse Saint Laurent en conserve le souvenir.
L’église devait être l’église de la Cité bâtie là où se trouvait, entouré d’un parc, le château des Dervallières, ainsi appelé du nom de la famille du Derval qui possédait la baronnie de Châteaubriant. Le propriétaire était, au moment de la construction, M. de la Brosse, exproprié à la suite d’un procès.
Le périmètre de la cité des Dervallières était limité à la ville de Nantes. Tout ce qui se construit à l’Ouest du Boulevard du Massacre reste de la paroisse Jeanne d’Arc. Mais jamais l’entente ne s’est brisée entre les deux communautés grâce aux prêtres qui les animèrent. Le premier “Chapelain” de Saint-Laurent fut Henri Bauquin, précédemment vicaire à Sainte-Élisabeth où il aidait dans son ministère l’abbé Jussiarime. Fraternellement accueilli par le Père Ollivaud, curé de Jeanne d’Arc, il s’établit dans des conditions matérielles dures en bordure de la Cité.
Le P. Ollivaud avait fait partie d’un groupe de curés-fondateurs qui s’intitulaient entre eux « les prêtres de N.D. de la Marise » (du titre d’un livre du Père Lhande). Pour éviter que les difficultés matérielles auxquelles ils étaient affrontés se reproduisent fut créée en 1955 « L’Association des Centres religieux » dont le bilan fut établi dans une lettre de Mgr Villepelet dix ans plus tard (S.R. du 16 janvier 1965) où il était dit « Nous avons presque achevé le chantier du Centre définitif de Saint-Laurent (12 000 habitants – une église de 800 places). Ce fut un chantier interminable. Nous y arriverons cependant, l’ancien baraquement devant être démoli pour faire place au Boulevard. Le presbytère et les salles de catéchisme fonctionnent depuis l’été dernier. L’église sera inaugurée en mai prochain. »

 

Le samedi 12 juin 1965, Mgr Villepelet consacrait la nouvelle église. Elle était le fruit du troisième projet et due à M. Favreau, architecte en chef des Dervallières.
L’église, en effet devait être incluse dans la Cité sans provoquer de triomphalisme, contraire à la pastorale de l’époque qui visait « le levain dans la pâte » plus la lumière sur la colline ». Cela convenait par ailleurs à une construction au coût modéré. On avait envisagé un moment une salle “polyvalente”, mais l’heure n’en était pas encore venue !

Saint-Laurent fut construit, les travaux durèrent deux ans et demai, sur une base triangulaire au pied de l’immeuble de 13 étages. Elle est placée ainsi au centre de la cité groupant 2600 logements. On a voulu reconstituer comme une place de village où se trouvent le centre commercial et le centre social. Un mur de pierres blanches orne la façade et la flèche triangulaire ne gène en rien la visibilité.
Quand on pénètre à l’intérieur on est évidemment surpris par l’enchevêtrement des tubes qui constituent la charpente apparente (S.R. du 19 juin 1965) qui se place sous « un aussi beau et aussi léger lambris ». L’ensemble constitue comme un grand hall surmonté d’une voûte semblable à celle qui surmonte d’autres édifices modernes à l’utilisation commerciale ou administrative.

Le plan triangulaire est sans cesse repris, « comme un thème musical »(id). Le peu de profondeur oriente le regard vers le chœur où l’autel permet la célébration liturgique conforme aux normes nouvelles demandées par le Concile.
Un déambulatoire surbaissé entoure la nef. On y trouve la chapelle de semaine où est conservé l’Eucharistie et les fonts baptismaux. L’autel de la chapelle en béton blanc reprend, ainsi que les fonts, le motif triangulaire.
La Semaine religieuse (id) termine sa description de l’église par ces mots : « On est tenté de se demander s’il existe tellement d’exemples d’une aussi grande fidélité à la tradition classique avec une telle sûreté de goût dans l’adaptation aux procédés révolutionnaires d’aujourd’hui. À l’écart des pastiches ou des formes bizarres, l’architecte a peut-être trouvé le moyen de faire une cathédrale de notre temps »
Il est certain que personnellement je préfère Saint-Laurent à Saint-MICHEL de la Croix-Bonneau et à Saint-Etienne de Bellevue. J’ai apprécié dans la célération, la proximité du prêtre avec les fidèles, en particulier dans la prédication.

On critiquera les “craquements” de la voûte et, aujourd’hui, l’inutilité des confessionnaux, La porte où les prêtres passent pour « se déguiser » (réflexion d’un enfant du catéchisme).
Si j’avais à présenter à des chrétiens, l’église Saint-Laurent, je m’inspirerais de l’évangile selon St Luc (6, 43-49)
Jésus emploie, dans ses paraboles, deux expressions qu’il emprunte à ce qu’il voit autour de lui : des arbres, une maison.
Quand je venais prêcher à Saint-Laurent, je traversais le boulevard Jean Ingres percé entre Jeanne d’Arc et les Dervallières, je descendais l’escalier entre les premiers immeubles et j’arrivais sur la place centrale plantée d’arbres et me trouvais face à l’église, la maison de Dieu parmi les hommes.
Une maison « bâtie sur le roc » qui accueille dans sa simplicité. Elle peut affronter la tempête. Elle est l’image de l’Église faite de pierres vivantes.

Des Dervallières on a une vue admirable sur la ville de Nantes, du colombier au pied duquel est née Jeanne Bernard, la fondatrice des Sœurs de Saint-Philibert de Grandlieu. Du 4ème étage de l’immeuble situé le plus à l’Est bordant la place Puvis de Chavannes, le célèbre peintre du « Panthéon » on voit le ballonnement de la ville, qui séparents les cours d’eau de la Chézine à la Loire. Au loin, la Cathédrale qui dommine la vieille cité, et, de proche en proche, se répondent les églises qui marquent l’histoire de notre ville.

Image de Dyana Wing So
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Où trouver l'église Saint-Laurent ?

Permanences 

mardi : 10h-12h
mercredi : 15h-17h
vendredi : 10h à 12h

Adresse

1, place des Dervallières

44100 Nantes

02 55 09 39 09

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