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Bienheureux

Marcel Callo

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Son

enfance

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La guerre et la déportation

Image de Kelly Sikkema

La mort

de Marcel Callo

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La béatification

Son enfance

Marcel est né à Rennes le 6 décembre 1921 dans la paroisse de Saint-Aubin (aujourd’hui Notre-Dame de Bonne-Nouvelle). Il est le deuxième d’une famille de 9 enfants dont 3 garçons et 6 filles.

Il va entrer à l’école Sainte-Anne de la rue de Dinan. Il obtient son certificat d’études en candidat libre.

En 1934, à 12 ans, il entre en apprentissage et prend à cœur son rôle d’aîné après le départ de son frère, Jean, au séminaire. Il adhère à la Croisade eucharistique, mouvement issu de la 1re Guerre mondiale (renommée depuis le MEJ - Mouvement eucharistique des jeunes). dont le but est d’apprendre aux enfants et adolescents à faire de leur vie une prière ininterrompue, en plaçant l’Eucharistie au cœur de toute initiative, dans un but apostolique, selon la devise des croisés: « Prie, communie, sacrifie-toi, sois apôtre ».

En 1933, il adhère aux Scouts de France, dans la patrouille des Hermines de la Troupe Jacques-Cartier à Rennes, puis devient chef de patrouille

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Apprenti typographe à l’imprimerie Simon en 1934, il apprécie ce métier pour lequel il a rapidement certaines facilités. Mais cette période reste difficile : il se heurte à un monde ouvrier souvent rude, très déchristianisé. Sur les conseils de sa mère, Marcel se tourne vers la Vierge, secours des adolescents; cela lui vaut le surnom de « Jésus-Christ ». Malgré tous ces obstacles, le jeune homme devient rapidement un ouvrier compétent et honnête, apprécié de son contremaître et des jeunes apprentis qu’il protège.

 

Inséré dans le monde professionnel, il quitte, en 1936, le scoutisme et entre à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) à la section St-Aubin . Il tient à privilégier la vie spirituelle comme source de toute action, dans un monde ouvrier très déchristianisé. A la JOC, il assume vite des responsabilités. Il devient président de la section, il se dépense sans mesure. Il participe au congrès national de la JOC à Paris en 1937 avec 85 000 jeunes : un évènement qui le marquera tout au long de sa vie.

Marcel Callo se fiance avec une jeune fille, Marguerite Derniaux, également membre de la JOC, le 6 avril 1942.

Elle assistera à la béatification de Marcel en 1987 et décèdera en 1991.

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La guerre et la déportation

La sœur cadette de Marcel, Marie-Madeleine, décède dans le bombardement de Rennes le 8 mars 1943.

 

Trois jours plus tard il reçoit sa convocation pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne. Malgré son déchirement (sa fiancée, sa famille…), il accepte de partir, d’une part pour éviter des représailles sur sa famille, d’autre part dans une perspective missionnaire : là-bas également l’apostolat est urgent.

19 mars  1943 : il arrive à Zella-Melhis, province de Thuringe (Allemagne), et loge dans un camp de 3000 ouvriers environ. Il continua l'action catholique de façon clandestine, alors que le clergé allemand avait reçu l'interdiction de les assister religieusement, n'hésitant pas à prendre des responsabilités et à participer à des activités interdites : réunions, récollections en des lieux différents réunissant des responsables jocistes de villes différentes, messes interdites...

 

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Marcel Callo fut arrêté le 19 avril 1944 par la Gestapo, à la suite d'un décret de Ernst Kaltenbrunner. Ce décret concernait : « l'activité de l'Action catholique française parmi les travailleurs français dans le Reich ».

Il est donc arrêté pour son militantisme le 19 Avril 1944 parce que « trop catholique ».

 

Lors des interrogatoires à la Gestapo, il fut contraint de détruire tous les papiers de la JOC, les lettres, les photos de sa mère et de sa fiancée. Transféré le 27 avril 1944 à la prison de Gotha, il signa avec dix autres responsables jocistes, dont leur aumônier, le motif de condamnation suivant : « Par son action catholique auprès de ses camarades du Service du Travail obligatoire, a été un danger pour l’État et le peuple allemands ».

A la prison de Gotha, d’abord en cellule, il est regroupé par la suite avec d’autres chrétiens au 3e étage de la prison. Avec les principaux dirigeants jocistes de Thuringe (ils seront 12), ils vivent une vraie vie de prière et de partage, dans une grande cellule que l'un d'eux dénomma « la chambre haute ». Ils priaient ensemble devant une croix tressée avec des fleurs d'immortelles

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La mort de Marcel Callo

Puis, il est alors déporté, d’abord au camps de concentration de Flossenburg (en Bavière, où fut pendu Dietrich Bonhoeffer) en octobre 1944, puis à Mauthausen (en Autriche) : travail forcé 12 heures de suite, le fouet, la nourriture quasi inexistante, promiscuité, rassemblement sadique et interminable dans le froid. Il pâtit avec les autres déportés de l’affolement des nazis devant l’alliance alliée.
 

Bientôt, à bout de force, il fut envoyé comme trois mille autres de Gusen II pour mourir à l'infirmerie aux portes de Mauthausen, à deux pas du four crématoire.

 

Après avoir perdu 40 kilos, souffrant terriblement de l’estomac, et malgré sa combativité et sa foi toujours présente, il succombe à diverses maladies le 19 mars 1945, à 23 ans.Il mourut surtout d'épuisement, miné par la dysenterie.

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Un de ses camarades l’assiste, bouleversé devant son attitude. Le colonel Tibodo témoignera : « J’ai connu Marcel Callo pendant quelques heures seulement, celles qui ont précédé sa mort en mars 1945, un mois et demi avant la libération. Je ne l’ai connu qu’aux dernières heures de sa vie : il est mort en quelque sorte dans mes bras. Cependant cela m’a suffit pour constater que ce garçon était de beaucoup au-dessus de la nature humaine ordinaire. (…) Si j’ai gardé son souvenir, alors que j’ai passé par plusieurs camps et que j’ai connu de nombreux prisonniers, c’est que Marcel Callo avait un regard vraiment surnaturel. Le témoignage que j’ai donné est au-dessous de la réalité : le regard était plutôt un regard d’espoir, l’espoir d’une vie nouvelle. Si moi, parpaillot, qui ai vu des milliers de prisonniers mourir, j’ai été frappé par le regard de Marcel Callo, c’est qu’il y avait en lui quelque chose d’extraordinaire. Ce me fut une révélation : son regard exprimait une conviction profonde qu’il partait vers le bonheur. C’était un acte de foi et d’espérance vers une vie meilleure. Je n’ai jamais vu chez un moribond un regard comme le sien ».

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La béatification de Marcel Callo

Le mardi 12 juin 1945, un service funèbre fut célébré pour le repos de l’âme du jeune martyr Marcel Callo en la basilique Notre-Dame de Bonne-Nouvelle de Rennes. Par la suite, le Père Jégo, aumônier du lycée St-Martin de Rennes et ami de la famille, entreprit d’écrire un livre sur la vie du jeune Marcel Callo, ouvrage qui parut à la fin de l’année 1946. Très vite, ce livre connu un grand succès et il fut traduit en de nombreuses langues, dont en allemand par un certain Père Gérardi qui sera, avec sa secrétaire, Rosemarie Scholze (devenue Mme Pabel), le grand promoteur de la cause de béatification de Marcel Callo.

Lors du Synode consacré aux laïcs à Rome, Saint Jean-Paul II a béatifié Marcel Callo le 4 octobre 1987

La cause de la béatification collective d'une cinquantaine d'autres "martyrs du STO" est toujours en cours depuis la fin des années 1980. C'est en effet au sein d'un groupe de responsables de l'Action Catholique clandestine en Thuringe que Marcel Callo fut arrêté.

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En Autriche, la paroisse Marcel Callo à Linz-Auwiesen a été placée sous son patronage et la municipalité de St. Georgen/Gusen a donné son nom à une rue sur l'ancienne usine souterraine où Marcel a travaillé en dernier lieu. À Rennes, sa ville natale, une rue, une paroisse, une école primaire portent son nom, ainsi qu'une église à Tremblay-en-France , une école primaire à Nantes et une autre école primaire au Cannet-des -Maures dans le département du Var .

Le rayonnement posthume de ce jeune breton ayant rejoint le Christ à 24 ans est immense, notamment chez les catholiques allemands qui l’associent d’emblée à Edith Stein ou Maximilien Kolbe. Le bienheureux Marcel Callo est désormais fêté dans son diocèse de Rennes le 19 avril, date où il fut arrêté à Zella-Melhis ; le 19 mars, date de sa mort, étant la fête de Saint Joseph.

 

Depuis la béatification, un lieu permanent du souvenir de Marcel Callo a été installé dans l'église Saint-Aubin de Rennes (rebaptisée désormais basilique Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle), qui est sa paroisse d'origine.

Une chapelle à lui dédiée existe aussi dans l'ancienne église abbatiale rennaise Notre-Dame en Saint-Melaine.

Le nom de Marcel Callo figure sur le panthéon de Rennes, à l'hôtel de ville.

De nombreuses églises ou paroisses sont placées sous l’invocation de Marcel Callo : Tremblay-en-France, Rennes, Nantes, Caen, Lille, Flers-de-l’Orne, Douai, Savigny-sur-Orge, La Haye-du-Puits, Montferrier-sur-Lez, ainsi qu’en Autriche dans le diocèse de Linz.

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